En quête d’un CFC à 41 ans

Drapeau_SuisseVoici une année, je me suis inscrit à un processus de Validation des Acquis par l’Expérience dans le but d’obtenir le CFC d’informaticien. L’attente a été longue, et une année plus tard, ce processus commence enfin. Il a fallu du temps pour le (re)mettre en place suite à des changements établis au niveau fédéral, et Qualification+ à Genève, service responsable de la formation continue, fait à ce niveau un travail remarquable.

Durant cette attente, la démarche a pris tout son sens de part mon manque de succès à décrocher des entretiens d’embauche lors de postulations spontanées. En effet, les professionnels du recrutement n’étant majoritairement pas des informaticiens, ils utilisent des critères “standards” de présélection qui ne prennent pas en compte la prépondérance et la haute valeur de l’expérience d’informaticiens autodidactes, qui, comme moi, ont commencé leur métier alors que la filière d’obtention d’un certificat fédéral de capacité dans ce domaine n’existait pas. Dès lors, ces profils font, la plupart du temps, partie de la première vague d’élimination pour absence de CFC, de maturité, voire de diplôme de niveau universitaire.

Voici donc la première raison qui vient à l’esprit pour justifier cette démarche.

Pourtant, alors que les premières séances de travail ont lieu, l’importance de ce défi dans le cadre de ma propre reconnaissance de mon expérience et de mes capacités m’apparaît comme aussi sinon plus important.

A 41 ans, et avec 23 ans d’expérience dans le domaine, à tous niveaux, autant professionnels que personnels, sur PC comme sur solutions d’entreprise, Windows, Linux, OS/2, DOS, serveurs, stockage, et j’en passe, ça fait bizarre : Devoir démontrer mes capacités pour obtenir un document que l’on obtient d’habitude après 4 ans d’étude et alors que sa carrière n’a pas encore commencé, devoir me rappeler de tâches effectuées aussi bien il y a 23 ans que celles d’il y a quelques jours et les décrire, les expliquer, les démontrer, la tâche n’est pas simple.

Et pourtant, c’est extrêmement motivant. C’est un travail de mémoire enthousiasmant, m’obligeant à un regard en arrière sur mon parcours, ma carrière, et je le trouve extrêmement gratifiant.

Si tout se passe comme prévu, j’aurai un CFC d’informaticien d’ici à l’automne prochain.

A suivre …

3 réflexions sur “En quête d’un CFC à 41 ans

  1. Très intéressant, j’ai d’ailleurs moi-même une séance d’information demain pour le même sujet à Lausanne 😉

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